Tiens donc, un chef de projet comme son nom l’indique, doit gérer des projets. Oui mais que se passe-t-il lorsque ce cher collègue n’est plus alimenté en projet ?

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Et en l’état notre chef de projet va rivaliser d’ingéniosité.

On rentre ici dans dans un phénomène pervers largement répandu en entreprise : la justification de son poste.

A priori rien de plus naturel que de vouloir bien faire et accomplir les missions pour lesquels nous sommes payés. Mais quand l’activité n’est pas suffisante, alors on va chercher à remplir nos agendas, camoufler le vide, et surtout ne pas avouer à son N+1 que la to-do liste est vide. Et même si vous le dites, un manager déteste qu’on puisse penser qu’on s’ennuie dans son équipe, et lui fera en sorte de remplir de nouveau votre bannette avec de petits amuses-bouches sans grande saveur.

Prenons l’exemple du paquet de biscuits bichoco de LU, vous voyez le paquet « Prince de Lu » cylindrique ?

Ce paquet convenait très bien pour 99% d’entre nous : on l’ouvre, on mange des bichoco, on froisse un peu le papier pour refermer le paquet, on le range dans le placard.

Mais depuis la mode de l’ouverture facile est passée par là, avec son florilège de projets, du marketing jusqu’à la production en usine !

Vous voilà donc avec un paquet de bichoco qui s’ouvre plus « facilement », se referme plus « facilement », sans que vous n’y trouviez un réel intérêt …

Oui, mais cela a occupé du monde chez LU !

Le sixième sens :

Ne voyez pas des projets là où il n’y en a pas !

Votre activité est en baisse ? Levez le pied ! on n’a pas tous les jours cette occasion. Sortez plus tôt ou rallongez les pauses café, c’est aussi du temps important pour son bien-être.

Vous ne pouvez pas assumer de ne rien faire ? Cherchez à simplifier vos process, taillez dans les protocoles à rallonge qui vous polluent le reste de l’année.

Dans tous les cas, ne rajoutez pas des usines à gaz quand rien ne le justifie vraiment !

Le sens de l’histoire :

J’ai le sentiment que la génération qui arrive est moins attachée au temps de présence en entreprise et ne souffrira pas de ce mal qu’est la justification de poste. Et c’est tant mieux !

En effet je crois qu’on est d’autant plus poussé à justifier son poste qu’on se sent obligé d’y rester tard !